Par : Claire Cazajous-Augé (CAS, UT2) – Marc Deconchat (DYNAFOR, INRAE) – Eleonor Bonnet-Belarbi (Toulouse Métropole) – Christophe Ruhles (Groupe de recherches artistiques)
Le projet AMA vise à explorer les imaginaires et usages des arbres et espaces verts en milieu urbain, en interrogeant leur perception par les habitant.es de trois quartiers politiques de ville, ou QPV (Bellefontaine, Reynerie, Mirail Université). Il analysera, au prisme du sensible, la façon dont les récits et pratiques liés aux forêts urbaines varient selon les habitant.es et peuvent influencer les politiques d’aménagement. S’inscrivant dans une approche interdisciplinaire et participative, AMA associe chercheurs, artistes, Métropole et associations locales via enquêtes, performances et ateliers. Cette recherche-action contribuera aux débats écologiques et aux transitions durables en métropole, en fournissant des données co-construites utiles aux acteurs politiques et sociaux. 

Par : Camille Joannes (CERPOP, UT/INSERM) & Nathalie Barbazanges (Tabliers Solidaires, Toulouse)
Les inégalités sociales de santé, notamment le manque d’accès à une alimentation saine et abordable, peuvent empêcher les communautés défavorisées d’améliorer leurs habitudes alimentaires, ce qui augmente leur risque de développer des maladies graves telles que le cancer. Notre projet pilote, intitulé CESTA (Cuisine Économique et Santé pour Tous Accessible), propose de développer, d’évaluer et de tester conjointement une intervention pilote en matière d’alimentation saine avec les citoyens de Toulouse et des partenaires locaux expérimentés dans le travail et le soutien aux communautés en situation précaire.Au cours de ce projet de 15 mois, nous adopterons une approche communautaire participative et co-créerons trois ateliers de cuisine à petit budget, animés par notre partenaire Tabliers Solidaires, à l’intention des personnes issues de quartiers défavorisés afin d’identifier et de surmonter les obstacles qui les empêchent d’adopter une alimentation et des comportements sains et d’améliorer leur bien-être.

Par : Elsa Dorlin (ERRAPHIS, UT2) & Chloé Jaubert (Atelier Des Jours à Venir)
L’endométriose est une maladie chronique qui touche aujourd’hui 1 femme sur 10 en France et qui affecte la santé et la qualité de vie des patient.es au quotidien. Bien que l’endométriose semble être connue depuis l’Antiquité, le sujet commence juste à passer de la sphère privée à la sphère publique avec un plan national consacrée à l’endométriose en 2023 qui vise à soutenir la recherche, l’offre de soin et d’accroître la connaissance sur la maladie. La minimisation des maux aux erreurs médicales dues à la méconnaissance de la maladie par les professionnels de santé ou bien une connaissance souvent basée sur des théories dépassées et falsifiées par les recherches actuelles, la présence d’une culture patriarcale dans la vision du corps des femmes par le milieu médical a un impact conséquent sur le traitement de l’endométriose. La gynécologue Danielle Hassoun explique « L’endométriose est une maladie de la douleur. La douleur des règles, la douleur pendant les rapports sexués et même en dehors, la douleur spontanée. Et le problème de la douleur chez les femmes en particulier, c’est que ce n’est pas un symptôme reconnu socialement. C’est supposé être naturel, donc si c’est naturel, on supporte » (Basso ME, Endométriose : reprendre le pouvoir, 2025). En nous inscrivant dans les principes de démocratie sanitaire posés par la loi Kouchner en 2002, nous souhaitons questionner les multiples formes de violences médicales qui caractérisent aujourd’hui l’expérience de l’endométriose dans une perspective d’encapacitation des personnes concernées par la maladie et des professionnels de santé. L’enjeu de cette co-recherche vise un renouvellement de la puissance d’agir des patient.es endométriosiques et l’inscription de leurs savoirs expérientiels au sein des institutions d’enseignement de recherche et de soin, pour agir en faveur d’un système de santé à la hauteur des enjeux de justice sanitaire. Dans la continuité des travaux de recherche d’Elsa Dorlin sur les épistémologies critiques du soin, le projet EndoDéfense vient enrichir le pilier de TIRIS “ Santé-bien être : comprendre et favoriser la vie en bonne santé et le bien-être” 

Par : Stéphane Chavanas (ToNIC, INSERM/UT) & Christine V. Cuervo-Lombard (CERPPS) – Association Ouvrir Les Yeux
La Neuropathie Optique Héréditaire de Leber (NOHL) provoque une déficience visuelle (DV) sévère et de fréquentes comorbidités psychopathologiques comme la dépression chronique. EPICENTRE est une étude participative et intersciences qui permettra pour la première fois de (1) caractériser la DV telle que vécue par les malades NOHL, (2) caractériser la composante psychopathologique de la NOHL, ses déterminants et ses conséquences identitaires et (3) co-développer une stimulation visuelle adaptée pour des études d’IRM visant à identifier des biomarqueurs de vulnérabilité chez les patients ou fratries. Pour la NOHL et pour les autres neuropathies optiques, EPICENTRE livrera une démarche participative innovante adaptée à l’inclusion des participants avec DV dans les co-recherches, permettra de meilleures connaissance et reconnaissance de la DV comme de sa comorbidité psychopathologique et enfin ouvrira la voie à une prise en charge intégrée et inclusive des patients.

Par : Hélène Guetat-Bernard (LISST, UT2), Mathieu Hanemian (LIPME, CNRS) & Chemins buissonniers
L’association « les Chemins Buissonniers » (https://lescheminsbuissonniers.fr/accueil/) propose de monter et mettre en oeuvre un spectacle « Arts & Sciences » itinérant dans des jardins potagers pour lesquels les pratiques agroécologiques (leviers et verrous) et en particulier la bio-diversification végétale sont étudiés sous diverses facettes (sciences humaines et sociales, agronomie, biologie, botanique…) dans le cadre du projet de recherche transdisciplinaire « CoCultures », financé par TIRIS, partenariat INRAE et LISST-Dynamiques rurales CNRS, qui implique des jardiniers et des jardinières. Par le spectacle, l’objectif est de provoquer chez les jardiniers et les promeneurs en visite dans les jardins collectifs des sensations et réflexions sur les liens Homme-nature et les pratiques agroécologiques qui favorisent la biodiversité.

Par : Emmanuel Salim (CERTOP, UT2) & Marie Eveillard-Buchoux (GEODE)
Le projet RefEAU s’intéresse à la vulnérabilité croissante des massifs de l’Est des Pyrénées face au changement climatique, en prenant les refuges de montagne comme observatoires privilégiés des transformations environnementales. Leur situation en tête de bassin versant et leur fonctionnement autonome en font des lieux stratégiques pour étudier et expérimenter des solutions d’adaptation. RefEAU initie une collaboration transdisciplinaire entre acteurs de terrain, gardiens de refuges et chercheurs pour mieux comprendre les enjeux liés à l’eau et co-construire des pistes d’adaptation durable en milieu d’altitude.

Par : Charline Collard (TBS) + Chercheurs INRAE/CNRS & Joël Nayet – Association Théra
Le projet RESTOR étudie, via une approche de Recherche-Action Participative et de chantiers-écoles, comment les techniques « low-tech » castor-mimétiques portées par des citoyens influencent leur (re)connexion à la rivière et à la gouvernance locale de l’eau. Alors que le GIEC promeut les solutions fondées sur la nature, peu d’études examinent les impacts des innovations citoyennes s’appropriant des savoirs non-humains. Cette recherche pluridisciplinaire explorera les motivations citoyennes à prendre soin de l’eau, les controverses techniques/sociales générées, et d’autres « manières d’être vivants ». Alors que le statut protégé des castors leur confère un « droit à prendre soin » et que la gestion de l’eau relève des intercommunalités, quel devrait être le rôle des citoyens ? Quelles implications hydrologiques, socio-économiques, politiques, juridiques et anthropologiques découlent de cette agentivité citoyenne ? L’objectif de RESTOR est de répondre à ces questions tout en promouvant une gouvernance locale plus co-responsabilisante, intégrant des co-savoirs humains/non-humains et davantage d’analyses qualitatives, au-delà d’une gestion quantitative dominante. Le design méthodologique sera co-conçu et intègrera des interviews, des observations participantes et la mise en place d’ateliers entre et pendant les chantiers. Les connaissances générées seront valorisées par la création d’un guide méthodologique de régénération des milieux-rivières par et pour les usagers.  Enfin, cette recherche contribuera au développement de nouvelles formations et nouveaux métiers qui contribueront à la dynamique de régénération territoriale. 

Par : Pierre Casadebaig & Noémie Gaudio (AGIR, INRAE) – Matthieu Barbier (INTP) & Hugo Le Chevalier (Tritons)
Ce projet vise à développer une culture des systèmes complexes en agroécologie, au sens où chacun puisse comprendre et s’approprier les propriétés et fonctionnement de tels systèmes, pour saisir les enjeux et compromis de la transition agroécologique. Inspirés par la vision d’une informatique comme un média plus qu’un produit, nous cherchons quelle serait une médiation adaptée pour la modélisation, qui favorise la capacité d’exploration.Notre approche associe chercheurs et médiateurs pour construire des représentations tangibles des systèmes diversifiés. Sur le plan académique, elle s’appuie sur un projet de recherche en science de la complexité. Du côté associatif, nous cherchons à développer un réseau ou les sciences formelles pourraient supporter des collectif d’acteurs plutôt séparés du monde académique. Nous souhaitons initier des modèles et visualisations conçues pour être partagées et débattues collectivement dans des tiers lieux centrés sur la transition agroécologique.

Par : Élise Rigot (LLA-CREATIS, UT2), Laurent Malaquin (LAAS, CNRS) & Sidonie Ronfard (Maison des artistes), Nathalie Rouquerol (citoyenne)
 VENUS est un projet Art/Science qui lie Préhistoire, Micro-Nanotechnologies et Art dans le but d’interroger notre rapport à l’environnement et aux générations futures. Dès sa découverte en 1922, la Vénus de Lespugue avait suscité la réflexion des artistes (Picasso, Brancusi, Giacometti etc.) sur leur société nihiliste, en 2025, la question reste féconde. En réalisant par différentes techniques d’impression 3D à très haute résolution des répliques de cette œuvre nous souhaitons nous réapproprier le message que nous a transmis l’artiste du Gravettien qui a symbolisé dans cette représentation féminine multi-facettes la succession des générations et le renouveau. L’équipe transdisciplinaire, intra et extra académique a pour objectif de produire une exposition Art/Science qui interroge notre relation d’humain aux technologies et à la nature et à la perpétuation de notre espèce, contribuant ainsi à une forme de compréhension du changement global et de son impact sur les sociétés humaines. 

Par : Cyrille Granget LNPL (Laboratoire de NeuroPsychoLinguistique) avec le Centre Académique pour la scolarisation des élèves nouvellement arrivés et du voyage (Rectorat)

Partant d’un état des lieux de la scolarisation des élèves allophones et des préconisations de la Cour des comptes (2023), la co-recherche vise à améliorer l’accueil et le suivi des adolescents migrants peu scolarisés antérieurement à travers 4 actions: (1) Diagnostic initial de leur multicompétence via un entretien complémentaire en langue première avec un interprète de l’association Conseil et Formation sur les Relations Interculturelles et les Migrations (Cofrimi), (2) Suivi de cohorte de 14 mois en collège (2024-25) et lycée UPE2A-NSA (2025-26), (3) Mise en place d’un dispositif expérimental de soutien linguistique dans un dispositif UPE2A lycée, (4) Construction de formations « Apprentissage de la lecture en français langue seconde » en collège (24-25) et lycée (25-26) au Programme Académique de Formation (PrAF).

Par : Philippe Gout Institut du Droit de l’Espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication (IDETCOM), Jiefu Song IRIT (Institut de Recherche en Informatique de Toulouse) et Nicolas Adell LISST (Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires) avec le Museum de Toulouse

Le projet CALUMET porte sur l’utilisation des contrats intelligents (CI) dans les nouvelles pratiques de revendication de biens culturels par des activistes décoloniaux et communautés d’origine. Les CI sont des protocoles numériques d’exécution automatisée de contrats, notamment utilisés sur la blockchain et leur statut juridique reste à établir. Ces protocoles permettent de dédoubler ou scinder les droits portant sur ces biens ou leurs copies digitalisées ; ouvrant ainsi la voie à la satisfaction d’intérêts divergents entre institutions dépositaires, communautés d’origine et public. Cet outil peut faire émerger de nouvelles formes concertées de valorisation des biens culturels pour autant que les CI soient validés et exécutés via des procédures légales. Ces formes de valorisation seront étudiées à l’aide d’un protocole expérimental consistant en l’organisation, par les parties prenantes et à l’appui de CI, d’une exposition virtuelle sur des objets ethnographiques du Muséum de Toulouse.

Par : Saliha Hadna-Bremand CERTOP (Centre d’Etude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir) et l’Institut Citoyen de Recherche et de Prévention en Santé Environnementale (ICRePSE) + Collectif Stop aux cancers de nos enfants

Le projet CIED s’intéresse à l’impact de l’ICRePSE dans la production de données sanitaires et environnementales sur les pathologies chroniques en Loire-Atlantique. Le problème de l’eet cocktail incluant des pollutions de diverses sources représente une incertitude majeure pour les politiques publiques en même temps qu’il est une source d’inquiétudes pour les populations. Né du constat alarmant du manque de données épidémiologiques, et de l’observation d’un cluster de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne entre 2015 et 2021, cet institut est le fruit de la mobilisation citoyenne portée par le collectif Stop aux Cancers de nos Enfants. A partir d’une démarche de co-enquête (citoyenne, sociologique, sanitaire et environnementale), il s’agit de comprendre dans quelle mesure cette initiative citoyenne peut répondre au manque de données en Pays de Retz pour renforcer les politiques publiques de santé environnementale auprès des populations tous âges confondus.

Par : Cyril Firmat AGIR (AGroécologie – Innovations – TeRritoires) et le Collectif-metis.org

La pratique expérimentale tient une place clé mais ambiguë dans la transition agroécologique. Pour la panification de blés paysans, un prototype d’usage particulier de l’expérimentation a récemment été proposée par l’association Mètis : l’expérimentation est réalisée et analysée dans le temps de la formation. Elle sert à la fois de support pédagogique, d’objet intermédiaire et de générateur de connaissances. Ce cas semble idéal pour étudier les interactions entre objectivation (quantification, emploi de connaissances génériques) et inter-subjectivation (croisement des regards subjectifs des participants pour atteindre une interprétation partagée) dans la formation des connaissances pratiques en agroécologie. Nous proposons la création d’un consortium de co-recherche visant l’appropriation et l’amélioration de ce prototype et le démarrage d’un accompagnement scientifique critique permettant d’étudier ce cas de manière réflexive comme une méta-expérimentation générative.

Par : Georey Carrère CERTOP ( Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir) et l’Atécopole et la Fédération Interdépartementale Garonne-Occitanie (FIGO)

Ce projet vise à analyser les conditions de mise en œuvre de la « Transition Ecologique, Sociale et Citoyenne » (TESC) portée par les centres sociaux d’Occitanie et leurs usagers (recycleries, jardins partagés…). Il propose de penser, plus particulièrement, les processus de TE à partir des classes populaires et des centres sociaux qui sont les catalyseurs de leurs projets. Fondée sur la base d’un multi-partenariat inédit entre, d’une part, une plateforme d’expertise interdisciplinaire de la MSHS-T (Atécopol), des laboratoires de recherches en SHS (CERTOP, FRAMESPA) et des acteurs des centres sociaux, cette recherche-action s’appuiera sur un dispositif collaboratif : La Fabrique des Transitions, afin d’analyser la mise en œuvre de la TESC, de soutenir son opérationnalisation et son déploiement, tout en révélant son potentiel transformatif d’écologisation générale de la société.

Pilier TIRIS : Changements globaux et impact
Financement : 170k€
Porteur : Cheik Traoré 
Laboratoire d’accueil : TSE-R Unité Toulouse School of Economics RePar : Anna Marczyk Buklaha LNPL (Laboratoire de NeuroPsychoLinguistique), Rafèu Sichel-Bazin CLLE (Laboratoire Cognition, Langues, Langage, Ergonomie)et Pascal Barone Cerco (Centre de Recherche Cerveau et Cognition) avec les associations Lo Siular d’Aas et de Parlem en Aussau.

Ce projet interroge la réappropriation du siular d’Aas, une modalité siée de l’occitan béarnais autrefois employée par les bergers de la vallée d’Ossau pour communiquer à distance. Son objectif est de mettre en lumière la singularité de cette pratique langagière – sa nature corporelle et sensorielle, ainsi que son rapport au paysage sonore – afin de tisser le lien entre la pratique langagière, le territoire et l’environnement. Le rapprochement de ces éléments constitue un terrain fertile d’expérimentation, de création et de collaboration entre les partenaires académiques et associatifs en vue de contribuer à la revitalisation de ce patrimoine immatériel.

Par : Veronica Pereda EvolSan (Laboratoire Evolution et Santé Orale) avec l’association Un étai et les collectifs Yoliztli et Ki’ichpam

Les populations migrantes ont des trajectoires de vieillissement singulières qui peuvent permettre de mieux comprendre les facteurs favorisant dans le vieillissement en bonne santé. Mais ces études sont diciles en raison de la distance culturelle et parfois de l’appréhension des migrants à l’égard du système de santé local. Face à ces défis, nous présentons ici la co-construction d’un projet sur le vieillissement entre une communauté de migrants (Mexicains en Occitanie) et des acteurs scientifiques et de la société civile au Mexique et en France. Nous visons à comparer sur de grandes cohortes en France et au Mexique : le vieillissement intracellulaire tel que les dommages à l’ADN, le vieillissement phénotypique (force, vision etc..) et à les relier à des facteurs sociétaux et de mode de vie tels que l’alimentation.Les objectifs de ce programme sont (1) comprendre les facteurs favorisant un vieillissement en bonne santé (2) aider les migrants à devenir acteurs de leur santé.

Par : Lionel ARNAUD LaSSP (Laboratoire des Sciences Sociales du Politique) et Tactikollectif

Le projet vise à valoriser les mémoires musicales des habitants du quartier des Izards à Toulouse. En collaboration avec le LaSSP et Tactikollectif, les résidents seront invités à collecter, analyser, réinterpréter et enregistrer leurs chansons et musiques. Des ateliers et des studios d’enregistrement nomades seront mis en place pour faciliter la participation. Les productions seront partagées à travers des disques, clé USB et en ligne, des concerts et des documentaires, orant ainsi une plateforme d’expression culturelle et sociale, tout en nourrissant une réflexion critique sur les politiques publiques locales.

Par : Jean-Pierre Del Corso (LEREPS) & Alternatives Agroécologiques et Solidaires (SOL)
Le projet prend place dans une série de travaux (Altieri,1987 ; Griffon, 2014 ; Gliessman, 2018) qui appréhendent l’agroécologie comme une alternative à l’industrialisation de la production agricole qui s’est imposée après la seconde guerre mondiale dans la plupart des régions du monde. Ces travaux mettent cependant en évidence que la réussite du modèle agroécologique nécessite un profond renouvellement des connaissances en agriculture. Réputée être une pratique agricole à forte intensité de connaissances (Altieri et Nicholls, 2012 ; De Schutter, 2012), l’agroécologie requiert de fait la mobilisation de nouveaux savoirs sur les effets de la biodiversité, les cycles biogéochimiques, le fonctionnement des agroécosystèmes (Meynard, 2017). Plusieurs auteurs soulignent que si une partie de ces savoirs peut provenir de la recherche agronomique et en écologie, une autre partie peut émaner du corpus de connaissances traditionnelles des paysans (Allali, 2021). De fait, différents travaux et études mettent en évidence que les savoirs paysans représentent un stock de connaissances potentiellement disponibles pour penser/repenser les pratiques en agriculture et soutenir l’instauration d’un modèle agroécologique (Congretel et al., 2020 ; Gómez-Baggethun, 2022).
L’une des questions qui se pose est alors celle des modalités à partir desquelles les intégrer dans les formations professionnelles en agriculture pour étendre le registre des choix des communautés paysannes, développer leur « pouvoir effectif » d’agir (Sen, 2008), et renforcer ainsi leurs « capabilités » (Sen, ibid.). Dans notre travail, axé sur le suivi des formations en agroécologie reposant sur la mobilisation de savoirs paysans, ce concept nous servira de repère pour mesurer la performance des formations agroécologiques expérimentales mises en œuvre en 2023/24 dans trois territoires d’Afrique de l’ouest et un territoire en France (Occitanie). Nous l’utiliserons dans le sens enrichi proposé par Gilardone (2018) comme « puissance d’agir sur le monde ». Cette auteure relie ainsi pouvoir et devoir, c’est-à-dire la liberté d’agir des individus à leurs responsabilités vis-à-vis d’autrui. C’est en conséquence en conformité avec ce sens, que nous évaluerons l’impact des formations expérimentées non seulement en termes de nouvelles opportunités de vie pour les apprenants, mais également en termes de nouvelles responsabilités incombant à ceux-ci au sein de leurs communautés paysannes (transfert à d’autres des connaissances apprises, mobilisation de celles-ci dans des projets de développement collectifs).

Par : Nicolas Adell (LISST, UT2) & Octopus Ritmo
Acteurs de l’EAC et de l’éducation populaire pour questionner « Cahors Mundi », cette utopie de la paix, née après la 2ème GM. Ils travailleront autour de la « route mondiale sans frontières», en réalisant des enquêtes collectes audiovisuelles participatives pour évaluer la survivance de cette utopie et interroger le vivre ensemble de nos jours. L’objectif vise à faire un état des lieux des réseaux mondiaux oeuvrant à la promotion de la paix, et à les étudier. Les résultats, comprenant des oeuvres artistiques, seront valorisés notamment en mettant en lien ces initiatives citoyennes avec d’autres mouvements artistiques non-violents pendant le Festival pour la paix, initié par la ville de Cahors. HUMAN PART, en contribuant à redynamiser cette haute utopie, est porteur de changements sociétaux pour un territoire en marge des grands circuits économiques, culturels et touristiques.

Par : Frédéric Wallet (AGIR, INRAE) & Groupe communautaire/citoyens
Les systèmes alimentaires (SA) sont au centre d’importants enjeux de durabilité. Or, la transition agroécologique et la territorialisation des SA sont des voies reconnues pour des SA durables. Diverses initiatives déploient ces leviers mais font face à des verrous socio-techniques. Faisant ce bilan, des initiatives de Sécurité sociale de l’alimentation émergent dans les territoires. Elles se démarquent par leur systémicité, articulant démocratie, accessibilité alimentaire et viabilité économique. Ces initiatives se structurent autour de conseils citoyens et de caisses solidaires de péréquation. Les premiers résultats sur ces initiatives montrent qu’elles participent à des SA plus durables (participation, accessibilité alimentaire, viabilité économique), tout en posant de nouvelles questions pour aller plus loin dans la construction de SA durables : quelles participations politiques et quelles opportunités de coopération économique des acteurs de l’offre engagés dans des SA plus durable ?

Par : Arthur Compin (CRBE) & Relais d’sciences – CCSTI Normandie
Démarré en 2021 au sein du CRBE, puis soutenu en 2022-2023 par la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires du CNRS (MITI), le projet PlastiZen (plastizen.cnrs.fr) a permis la collaboration entre l’écologie scientifique et la sociologie avec une approche axée sur les sciences participatives. Citoyen·ne·s, écologues et sociologues travaillent ainsi à la co-production de connaissances scientifiques sur la dégradation des plastiques dans les sols. D’abord développé pour le grand public et s’adressant à des individus, nous souhaitons développer avec PlastiZen_Educ un volet à destination du public scolaire qui s’adresserait à des groupes d’élèves et leurs enseignant·e·s.

Par : Sonia Roussé (GET – Laboratoire Géosciences Environnement Toulouse)
La pollution de l’air est un enjeu majeur de santé publique au moment où la notion de Santé Commune émerge comme question mondiale mêlant santé environnementale et santé humaine (One health). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la qualifie de « tueursilencieux », responsable du décès prématuré de quarante mille personnes par an en France notamment par exposition aux particules fines (PM2.5) contenues dans l’air pollué (source : Santé publique France 2021). Si les grands centres urbains font l’objet de plus en plus de suivi en termes de qualité de l’air, une attention moindre est portée sur les territoires à plus faible densité de population également exposés à une qualité de l’air parfois dégradée. Dans le but de développer l’éveil de la société aux enjeux de la qualité de l’air, il apparaît crucial d’essaimer les connaissances et de sensibiliser les acteurs de la société civile au plus près de leurs territoires. C’est l’expérience que souhaite porter SENS en s’appuyant sur le réseau des CPIE en Occitanie (Associations d’éducation à l’environnement) en partenariat avec les laboratoires GET (UMR5563, IRD, UT, CNES) et LERASS (HSHS, UT-UT2J-UMPV).

Objectifs scientifiques & sociétaux généraux de SENS : (1) Développer l’appropriation par les jeunes de la démarche scientifique (état des lieux – questionnement –mesure – analyses – perspectives) (2) Insuffler une culture d’action et de responsabilisation face aux enjeux de qualité de l’air (3) Améliorer la connaissance sur les particules fines et les mécanismes de transfert air extérieur/air intérieur afin d’adapter les pratiques au niveau local. (4) Développer une dynamique participative autour de la santé environnementale en mobilisant les structures locales accueillant des jeunes (scolaires, périscolaire, MJC, centres sociaux, clubs sportifs, etc.) en partenariat avec des Contrats Locaux de Santé .(5) Analyser les représentations sociales associées à “ l’air” afin de mieux comprendre le contexte de passage à l’action (empowerment) : il s’agit d’accroître la prise de conscience tout en rendant possible la capacité à agir.

Objectifs opérationnels : (1) Déployer sur des sites pilotes des capteurs actifs et passifs afin de documenter à l’échelle locale les impacts des activités anthropiques (chauffage, trafic routier, industrie, agriculture) sur la qualité de l’air dans les territoires (2) Développer des actions éducatives et concrètes sur la santé environnementale en s’appuyant sur des outils pédagogiques novateurs développés dans le cadre de Coop’Air et adaptés aux problématiques locales (3) Réaliser une montée en compétence des acteurs-relais / encadrants pour qu’ils deviennent des relais d’information et de sensibilisation efficaces. (4) Mobiliser les jeunes en favorisant/valorisant l’expérience sensible du “bon air“ comme bien commun pour encourager des actions concrètes en faveur du “bien respirer“. (5) Promouvoir les comportements durables favorables à un air sain et à la santé humaine collective.

Par : Céline Caumon et Jérémie Elalouf LARA-SEPPIA avec le laboratoire d’innovation sociale du secteur funéraire « Coeo » et la coopérative funéraire d’Occitanie.

Les pratiques funéraires forment des rites basés sur des codes souvent reproduits à travers les générations, pour des raisons religieuses, culturelles ou historiques. Ces pratiques n’ont pas connu d’évolution majeure depuis plus de 50 ans avec l’adoption de la crémation et peinent à répondre aux enjeux actuels : recherche de pratiques écologiques¹, décarbonées, économiques, esthétiques et qui nourrissent de nouvelles représentations collectives. Le Commun des Mortels est un groupe de travail initié pour formuler, produire et diffuser de nouveaux imaginaires et connaissances communes afin d’outiller les acteurs politiques et funéraires et permettre l’émergence de nouveaux services funéraires dans une approche globale du soin (du mort et des vivants).

1. Étude d’opinion Way “Les français et la terramation » ↩︎

Par : Vanessa Léa TRACES (Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés), Léa Sébastien et Jean-Michel Minovez GEODE (Géographie de l’environnement), Sandrine Teixido LISST (Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés,Territoires) et Sylvia Becerra GET (Géosciences Environnement Toulouse) avec l’association Au Service du Vivant et l’Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions

Dans quelle mesure et comment «habiter la pollution» ? L’installation en 1988 d’une centrale d’enrobage à chaud* à proximité de fermes et d’un village du Centre Tarn, s’était déroulée dans l’indiérence générale. Depuis deux ans, avec la multiplication des nuisances et des pollutions, le projet de son remplacement par une centrale présentée comme «moins polluante» déclenche une forte contestation, et divise citoyens comme élus. Ce projet, impliquant chercheurs, citoyens et Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions de Fos-sur-Mer (IECP), vise à mettre en œuvre une co-étude de cette controverse sanitaire et environnementale exemplaire des débats qui traversent notre société aujourd’hui. Trois approches croisées lient chercheurs et acteurs à chaque étape : mesures de la pollution, enquêtes socio-historiques, anthropologie des modes citoyens d’attention à l’environnement. Ce projet servira de base de réflexion pour la création d’un IECP en région. *Usine fabriquant le revêtement bitumeux des grands axes routiers

Par : Nathalie Spanghero-Gaillard et Fanny Tuchowski LERASS (Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales) et Marie Doga et Hélène Brunaux CRESCO (Centre de Recherches Sociales, Sport et Corps) avec l’association Toutes ensemble, le centre social Empalot, la MJC Empalot, le centre culturel La brique rouge, la compagnie de danse Incorporel et le Collectif La Trame

Dans le prolongement d’un programme collaboratif (CoRIGE, 2020-2023), le projet LAIME regroupe un consortium de chercheuses en sciences du langage, sociologie et sciences de l’art en partenariat avec deux artistes (plasticienne et danseuse) et des associations de quartiers prioritaires de la politique de la ville de Toulouse. Il se propose d’accompagner des groupes de femmes intergénérationnels aux parcours migratoires dans leur développement d’auto estime et de renforcement de leur confiance en suivant la démarche de la biographie langagière. Les pratiques artistiques activent la démarche en orant une alternative aux formes d’expression linguistiques peu maitrisées en langue française.

Par : Aline Wiame ERRAPHIS (Equipe de Recherche sur les Rationalités Philosophiques et les Savoirs) avec le Collectif Rivage et le Quai des Savoirs

« Où atterrir ? » est une expérimentation artistique, scientifique et politique qui propose à des citoyen·nes de mener l’enquête sur leur terrain de vie à partir de leurs attachements : ce à quoi ils tiennent et qui les fait tenir. La démarche associe les pratiques artistiques et cartographiques aux méthodes d’enquêtes pour résister à la sidération face aux mutations climatiques, redéfinir le territoire à partir des dépendances, et revitaliser l’expression politique. À Toulouse, les ateliers d’enquêtes citoyennes se tiendront au Quai des Savoirs en 2024-2025 et seront adossés à des résidences de recherche-création afin d’inscrire la démarche « Où atterrir? » dans le champ des humanités écologiques.

Par : Christophe DANSAC et Cécile Vachée GRIP Figeac (Groupe de Recherches Interdisciplinaires et Pluridisciplinaires), Mélanie Gambino LISST (Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires) et Clément Reverse CERTOP (Centre d’Etude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir) avec InSite, Ellyx et l’Observatoire des Jeunesses et des Politiques Jeunesses du Lot.

Le projet vise à étudier la mobilité des jeunes dans les zones rurales, en se concentrant sur les territoires les plus ruraux. Il s’appuie sur une collaboration entre des acteurs académiques et des organisations de terrain, dans le but de co-construire des solutions favorisant l’engagement des jeunes, la gouvernance participative et la résilience territoriale dans le contexte des transitions en cours. Les objectifs incluent la production de nouvelles connaissances, leur application pratique dans les territoires concernés, ainsi que la sensibilisation des décideurs et du grand public. Le projet adopte une approche multidisciplinaire et combine des méthodes quantitatives et qualitatives, dans un contexte de développement expérimental, pour étudier les phénomènes sociaux et territoriaux en jeu afin de compléter et réactualiser les connaissances existantes – le champ des travaux sur les jeunesses rurales étant, malgré de récentes avancées marquantes, encore assez peu développ

L’objectif de cette étude, portée par l’association Solinum, est de mieux comprendre et documenter l’accès à la santé des personnes en situation de précarité à partir des données collectées sur le terrain. En s’appuyant sur ses outils numériques tels que Soliguide et Solidata, l’étude vise à développer des indicateurs fiables, analyser les inégalités territoriales en matière de santé, et retracer les parcours de soin des publics concernés. Elle entend ainsi éclairer les politiques publiques grâce à une méthodologie rigoureuse, co-construite avec des chercheur·e·s en sciences sociales et en santé publique, afin de renforcer l’impact social des actions menées.

L’objectif de cette étude est d’analyser les effets thérapeutiques de l’usage de l’écrit dans le cadre d’un accompagnement psychologique à distance, destiné à des femmes victimes de violences conjugales en milieu rural. En s’appuyant sur un dispositif innovant combinant visioconférences et échanges écrits, en lien avec des acteurs locaux, le projet cherche à mieux comprendre comment le numérique et la coordination entre professionnels de la santé mentale et associations contribuent au processus de sortie des violences. L’étude nécessite un appui méthodologique pour structurer la démarche scientifique, créer une base de données exploitable et bâtir des partenariats de recherche durables.

Ce projet vise à explorer comment l’articulation entre transition intérieure (transformation personnelle) et transformation collective peut favoriser l’émergence d’une démocratie locale réellement coopérative. À partir des dynamiques militantes territoriales, l’étude cherche à identifier les freins à l’engagement profond dans les collectifs et à construire des outils favorisant une culture politique partagée. Un appui en sociologie et en sciences politiques est recherché, ainsi qu’un soutien financier pour dégager du temps bénévole et structurer une gouvernance participative et durable.

Le projet interroge les représentations et pratiques des médiateurs numériques face aux situations de handicap, dans une optique d’inclusion. Il s’agit de comprendre comment ces professionnels perçoivent et intègrent le handicap dans leurs actions, afin d’identifier les besoins et de développer des outils concrets pour un accompagnement réellement inclusif. Le projet nécessite un appui en sciences sociales pour mettre en place une démarche de recherche participative, coconstruire un référentiel d’accessibilité, et bénéficier de moyens pour assurer une coordination salariale efficace.

Le projet vise à interroger le rôle des récits de vie comme leviers d’émancipation dans les métiers du lien, en réponse à la fatigue systémique et aux violences structurelles rencontrées par les professionnels du secteur. À travers une approche de co-recherche-action féministe, le collectif cherche à croiser les savoirs vécus et scientifiques pour transformer les pratiques sociales. L’étude requiert un appui en ingénierie de recherche et en évaluation d’impact, ainsi qu’un soutien pour la production et la diffusion d’outils de médiation scientifique, tout en veillant à garantir l’accessibilité et l’implication active des publics concernés.

Le projet vise à évaluer les effets du dispositif *Clin d’œil*, qui associe projections, médiation artistique et échanges, sur des publics en situation de vulnérabilité. L’objectif est de comprendre dans quelle mesure cette expérience culturelle favorise l’émancipation, le lien social, l’appropriation de l’espace public et l’ouverture culturelle. En s’appuyant sur une démarche d’évaluation qualitative approfondie, menée avec des chercheur·e·s en sciences humaines, le projet ambitionne de documenter et valoriser les impacts sociaux et culturels de ce dispositif d’éducation populaire.

Le projet ambitionne de documenter, conserver et valoriser les mémoires populaires issues des quartiers populaires, souvent absentes des archives institutionnelles. En s’appuyant sur une démarche de co-recherche impliquant chercheurs, habitants et institutions, il vise à légitimer ces récits du quotidien comme un patrimoine collectif. L’appui de chercheurs en histoire permettra de structurer scientifiquement la valorisation de ces mémoires et de renforcer les passerelles entre initiatives citoyennes et sphères patrimoniales.

Le projet vise à revaloriser la laine de tonte, une ressource locale souvent négligée, en la transformant en matériau utile pour l’équipement de véhicules ou d’espaces ruraux. Il explore son potentiel dans une démarche d’éco-conception associant recherche en matériaux biosourcés, design d’usage et fabrication distribuée en FabLabs. L’étude nécessite un accompagnement en coordination de projet, design, sociologie et ingénierie, ainsi que des moyens pour documenter les expérimentations, structurer une filière locale et approfondir les données déjà recueillies.

Le projet vise à renforcer la participation et le pouvoir d’agir des habitant·e·s des quartiers populaires face aux enjeux écologiques. À travers une démarche de co-recherche, il s’agit d’identifier les leviers de mobilisation, d’expérimenter de nouvelles approches collectives, et d’évaluer leur impact à long terme. Le projet requiert un accompagnement en sciences sociales pour l’analyse des effets sur les publics impliqués, la mise en œuvre de démarches expérimentales, la structuration de partenariats scientifiques durables et la recherche de financements pour pérenniser cette dynamique collaborative.

Le projet cherche à explorer comment renforcer le pouvoir d’agir collectif des habitant·es des quartiers populaires dans la transition écologique, en dépassant les approches centrées sur les seuls éco-gestes individuels. Ancrée dans un tiers-lieu, cette initiative vise à analyser les effets des actions engagées sur les publics concernés, expérimenter de nouvelles formes d’engagement collectif, structurer un partenariat de recherche en sciences sociales, et mobiliser des financements pour professionnaliser cette dynamique de co-construction.

Descriptif : Cette étude vise à évaluer l’impact territorial des projets, activités et organisations (entreprises, collectivités, associations…), en prenant en compte leurs dimensions économique, sociale, culturelle, collective et environnementale. Elle cherche également à explorer de nouvelles modalités d’évaluation, plus adaptées à la complexité et à la diversité des effets produits localement.

Descriptif : L’association Tactikollectif, actrice de la médiation culturelle implantée depuis dix ans dans le quartier prioritaire des Izards-Trois Cocus à Toulouse, souhaite engager une étude d’impact de son action. Cette enquête vise à analyser son rôle dans la revitalisation de la vie culturelle et associative du quartier, à identifier les leviers et les freins rencontrés, ainsi qu’à évaluer les perceptions des partenaires institutionnels et associatifs sur l’évolution du territoire. L’objectif est de mieux comprendre les conditions de réussite d’une médiation culturelle de long terme en quartier politique de la ville.

Descriptif : L’objectif de cette étude est de développer un pôle de recherche et de sensibilisation autour des nouveaux textiles, en explorant des solutions innovantes de recyclage et de réemploi, afin d’aiguiser la curiosité des publics et de renforcer leur prise de conscience sur les enjeux liés aux matériaux textiles.

Descriptif : Ce projet vise à documenter et analyser la pollution au plomb et au cadmium dans le quartier Minimes–Barrière de Paris, causée par l’ancienne activité de la STCM, en articulant enquêtes de terrain auprès des habitant·es, analyses scientifiques des sols et poussières, et diffusion grand public des résultats dans un ouvrage de synthèse.

Descriptif : Cette étude a pour objectif de comprendre les freins qui empêchent les clubs et associations sportives de s’engager dans des actions de sensibilisation, notamment autour de la laïcité. Elle cherche à analyser les raisons d’une mobilisation limitée, qu’il s’agisse du manque de temps des bénévoles ou d’une tendance à minimiser ou ignorer les difficultés rencontrées localement, malgré l’existence de règles claires sur le sujet.

Descriptif : L’artiste plasticienne explore à travers trois projets artistiques l’impact des pratiques créatives sur des publics souvent marginalisés, personnes âgées en EHPAD, participant à un dispositif introspectif, ou groupes en situation de vulnérabilité. L’enjeu commun est d’interroger comment ces démarches peuvent favoriser le bien-être psychologique, renforcer l’estime de soi, et transformer les perceptions sociales ou institutionnelles. À travers des dispositifs comme le portrait, le CroquiMaton ou le croquis-reportage, l’objectif est de comprendre comment l’art peut devenir un levier d’émancipation individuelle et un vecteur de changement collectif.

Descriptif : Cette étude a pour but d’analyser l’impact de l’aide alimentaire proposer aux différents publics, en comparant notamment les effets dans les zones urbaines et rurales. Cette réflexion inclut également l’évaluation des dispositifs d’aide alimentaire destinés aux étudiants bénéficiaires de notre épicerie sociale. Par ailleurs, nous souhaitons analyser notre chantier d’insertion, qui accompagne actuellement 50 personnes en file active, afin de mieux comprendre son fonctionnement, ses effets, et identifier des pistes d’amélioration.

Descriptif : Cette étude vise à mieux comprendre les formes actuelles d’engagement des jeunes, leurs motivations, les freins qu’ils rencontrent (matériels, symboliques, culturels), et les attentes en matière de reconnaissance, de valorisation ou de retombées concrètes (convivialité, réseau, Parcoursup, compétences, etc.).

L’objectif est d’enrichir notre réflexion théorique et opérationnelle afin de repenser nos actions et de proposer des formes renouvelées de participation, plus en phase avec les aspirations des jeunes. Il s’agit aussi d’interroger plus largement le rôle que peuvent jouer les MJC dans l’accompagnement de ces dynamiques d’engagement à l’échelle locale. Cette recherche-action s’inscrit ainsi dans une volonté de transformation et d’innovation sociale portée par les MJC au service des jeunes et des territoires.

Descriptif : Depuis 2023, l’entreprise Granhòta a engagé une étude approfondie des incidences de son activité de canoë-kayak sur le milieu naturel, dans une démarche d’écoresponsabilité renforcée. Cette étude vise à évaluer les impacts environnementaux, sociaux et économiques de la pratique. Sur le plan environnemental, une double approche est mobilisée : un bilan carbone annuel de l’entreprise (macro-environnemental) permettant d’identifier et réduire son empreinte carbone, et une cartographie fine du tronçon de rivière navigué (micro-environnemental) en lien avec la Réserve naturelle, pour analyser les effets sur la faune et la flore. À cela s’ajoute une expérimentation innovante visant à estimer la perte de microplastiques par l’usure des kayaks, via des pesées comparées en début et fin de saison. Granhòta cherche également à mieux comprendre les retombées sociales de l’activité, notamment en tant qu’emploi saisonnier, mais se heurte à un manque de données disponibles sur ce sujet.

Descriptif : Le but de cette étude menée à La Téoule est d’analyser en quoi l’habitat inclusif, porté par et pour des personnes en situation de handicap, constitue une innovation sociale permettant de transformer les pratiques d’accompagnement, de favoriser l’autonomie et l’autodétermination, et de renforcer l’inclusion sociale à l’échelle locale, en s’appuyant sur un tiers-lieu comme levier de transformation des représentations et des relations sociales au sein du territoire de Revel.

Par : Grégoire Freschet SETE (Station d’Ecologie Théorique et Expérimentale) avec les Jardins D’Illias et l’association ‘Intervalles’

Les agriculteurs européens font face à une pression grandissante pour améliorer la performance environnementale de leurs systèmes sans diminuer leurs niveaux de production. La biodiversité au sein des agroécosystèmes a un rôle prépondérant sur la régulation des fonctions et services écosystémiques, notamment la production de biomasse, la fertilité du sol, le contrôle des ravageurs, la régulation des cycles des éléments. Cependant, ce potentiel doit prendre en compte une série de contraintes, variables selon les agriculteurs et exploitations, liées aux pratiques et outils de travail de la terre, de contrôle des adventices et ravageurs, etc. ainsi que des conceptions cognitives variable du rôle des processus naturels dans l’équilibre des agroécosystèmes. Ce projet propose de (1) recenser les mécanismes écologiques sous-considérés par la littérature agronomique, (2) déterminer les contraintes sociotechniques qui structurent l’organisation des représentations et pratiques culturales, afin de pouvoir ensuite (3) co-construire des expérimentations de transition agroécologique avec les agriculteurs.

Par : Caroline Vignet BTSB (Equipe Biochimie et Toxicologie des Substances Bioactives) avec l’association des producteurs bio de l’Aude et la SCIC Graines Equitables

Le projet COCORIPOS a pour objectif de CO-COnstruire les Représentations de l’Impact des Polluants dans la Société . L’INU Champollion et l’UPT du Tarn collaborent pour initier une démarche innovante mettant en relation la recherche scientifique et les données issues du grand public. Cette co-recherche sera mise en place au travers d’un format lab, composé d’un dizaine d’adhérents de l’UPT qui sera suivi, animé, par un stagiaire M2 du laboratoire BTST. Ce processus va permettre de travailler collectivement et conjointement sur les sujets scientifiques sélectionnés au préalable par les participants. Chacun pourra se saisir du rôle de scientifique, de chercheur, d’utilisateur, d’expérimentateur. L’objectif de cette co-construction est double : identifier des contenus pour les diuser dans nos parcours de formation respectifs mais aussi de s’interroger sur ses propres pratiques afin éventuellement de les modifier et d’avoir un impact sur la société.

Par : Stéphane Chavanas ToNIC (Toulouse NeuroImaging Center) et Christine Vanessa Cuervo-Lombard et Amélie Rousseau CERPPS (Centre d’Etudes et de Recherche en PsychoPathologie et Santé) avec l’association Ouvrir Les Yeux et le CHU de Toulouse

La Neuropathie Optique (NO) est caractérisée par la dégénérescence irréversible du nerf optique provoquant une déficience visuelle sévère dans des maladies complexes (glaucome, sclérose en plaques, de Parkinson…) ou des maladies mitochondriales héréditaires comme la Neuropathie Optique Héréditaire de Leber (NOHL). La NOHL se déclenche à tout âge, brutalement, et a un retentissement négatif considérable sur la santé mentale (dépression, addictions…). La moitié des patients seulement parvient à y faire face et le surmonter pour des raisons inconnues. De surcroit, les patients ont les plus grandes dicultés à accéder à une prise en charge psychologique. Il est donc urgent de mieux connaître les facteurs de vulnérabilité ou de résilience associés aux stratégies d’adaptation à la NOHL pour en améliorer la prise en charge. Notre projet réunit l’association de patients atteints de NO héréditaires Ouvrir Les Yeux (OLY), le Centre d’Etudes et de Recherche en PsychoPathologie et Santé (CERPPS, univ. de Toulouse 2) et le Centre de NeuroImagerie de Toulouse (ToNIC, Inserm et univ. de Toulouse 3). Ses objectifs s’inscrivent au cœur des interrogations de terrain. En accord avec la charte des recherches participatives, notre projet sera co-construit et co-piloté avec les patients. Nous recruterons un groupe de patients NOHL. Nous étudierons l’impact psychologique de la NOHL dans les diérents domaines de vie et en mettrons en évidence les déterminants et les conséquences identitaires. Dans le même temps, nous explorerons par IRM la présence chez des patients d’anomalies cérébrales spécifiques et de biomarqueurs de vulnérabilité psychologique. L’intégration des données ophtalmologiques, psychologiques et d’IRM orira une connaissance étendue et une base de données qui pourra dans le futur être enrichie et exploitée par Intelligence Artificielle. Nous valoriserons nos résultats auprès des patients, des associations concernées par toutes les NO (ARSEP, UNADEV…) et les praticiens. Nous poserons ainsi les fondations d’un réseau multidisciplinaire visant à une prise en charge intégrée du patient, incluant son éducation thérapeutique.

Par : Julie Batut, Anne Pizzoccarro, Vincent Demont et Pascale Dufourcq MCD (Unité de Biologie Moléculaire Cellulaire et du Développement ) et David Sanchez IMT (Institut de Mathématiques de Toulouse) avec l’association Les Chemins Buissonniers et la Ville de Rieumes

Olfacto Mov’ est un projet de science incarnée participative autour des neurones olfactifs organisé dans la ville de Rieumes. Ce projet de recherche est mené par Julie Batut, chercheuse CBI-CNRS avec David Sanchez, IMT-INSA et en partenariat avec l’association « Les Chemins Buissonniers ». Cette action participative se base sur les travaux de recherche de scientifiques qui analysent et modélisent la migration des cellules pour comprendre la formation de l’organe olfactif et son développement chez le poisson zèbre. Les participant·e·s se prêteront à une expérience de « science incarnée » pour mimer cette migration où chacun·e incarnera une cellule olfactive. Pour se faire, l’allée centrale de la ville de Rieumes représentera le cerveau antérieur. Les commerces, situés de part et d’autre de l’allée seront des lieux d’attractions ou de répulsions pour contrôler le processus migratoire. La chercheuse expliquera le développement de l’organe et donnera trois consignes, inspirées de la biologie ou du modèle mathématique, pour tenter de mimer la mise en place de l’organe. Les déplacements des participant·e·s seront enregistrés et analysés par l’équipe scientifique pour comprendre la formation d’un organe.
Article en ligne (CNRS) : « Une expérience de science incarnée grandeur nature »

Par : Magali Gerino et Denis Destrade AGIR (AGroécologie – Innovations – TeRritoires) et Claire Albasi et Chritel Causserand-Alexandrovitch LGC (Laboratoire de Génie Chimique) avec EpurAqua

Un démonstrateur de filtres plantés a été construit en 2021 sur le campus UT3 pour le traitement innovant des eaux usées d’un bâtiment. Ce dispositif fonctionne en laboratoire vivant (LV) orienté sur l’eau et fait partie du grand LV de Toulouse Métropole sous la houlette du Défi Régional WOC. Les acteurs académiques, privés, citoyens et services publics sont rassemblés dans ce LV pour développer des solutions vertes pour le recyclage de l’eau. Le projet commence par une autoévaluation de ce LV pour orienter les actions en fonction de l’attente sociétale. L’objectif de REUT Campus est de faire évoluer notre équipement pour y intégrer la réutilisation des eaux traitées pour l’irrigation d’un nouveau jardin agroécologique dans une démarche économe, bas carbone et sécurisée. Des communications et sondages mesureront la désirabilité du projet pour soulager la ressource en eau à l’échelle du démonstrateur, puis à l’échelle du campus entier. Après la mise en place d’un traitement tertiaire de l’eau en sortie du démonstrateur adapté aux attentes réglementaires, une feuille de route partagée sera produite pour le futur déploiement de la REUT à l’échelle du campus.

Par : Magali Peter Ecole d’Ingénieurs de PURPAN avec l’association des producteurs bio de l’Aude et la SCIC Graines Equitables

La Gesse, ou Pois Carré, est cultivée en France comme espèce fourragère ou engrais vert. Légumineuse oubliée, elle a nourri longtemps les anciennes générations. Elle montre un potentiel en réponse aux enjeux agricoles et climatiques par sa capacité à s’implanter en conditions méditerranéennes ; sa richesse en nutriments, notamment en protéines végétales, est à valoriser. Le pois carré représente aujourd’hui un intérêt majeur dans le cadre de la résilience agricole et alimentaire de nos territoires. Ce projet vise à développer l’utilisation du pois carré dans l’alimentation humaine. Un état de l’art sera réalisé, s’appuyant sur les savoirs et ressources disponibles, notamment de pays où cette légumineuse est déjà consommée. Aussi, la qualité nutritionnelle des variétés déjà cultivées en région Occitanie sera évaluée. Enfin, nous étudierons le potentiel de consommation de cette légumineuse, et développerons des recettes pour l’amener dans nos assiettes. Les résultats de ce projet ont pour objectifs de promouvoir une production agricole qui répond aux défis environnementaux, participer au développement de la filière légumineuse AB et donner accès aux consommateurs à une alimentation saine.